Je ne sais pas si vous connaissez le site Humans of New York, sur Facebook, mais moi je l’aime d’AMOUR. Le photographe de ce site a toujours le mot juste pour accompagner une photo qui nous transporte bien souvent au coeur de son sujet. Vous serez une meilleure personne juste en aimant leur page, je vous le garantie…

À Montréal, il y a aussi une page dans le même genre, où il y a des histoires intéressantes qui passent. Ce matin, c’était une jeune fille qui racontait qu’elle va travailler pour les six prochains mois et que ça va être «mauvais», donc elle va endurer parce qu’après, elle prendra six mois pour voyager et ça, c’est le bonheur pour elle.

Je n’aime pas quand je me mets à juger les autres mais je dois confier que j’ai eu un petit jugement. J’avais envie de lui dire que la vie, ce n’est pas d’endurer pour ensuite goûter au bonheur. Que le bonheur est toujours possible et qu’il n’est pas nécessaire de se mettre en attente six mois par année.

C’est de prendre la vie pour acquis de laisser son bonheur nous attendre, non? Pourquoi ne pas tenter de combler ses besoins, ce qu’elle pense qui est le bonheur et tenter de le vivre à l’année. Par exemple, pourquoi elle n’étudierait pas dans un domaine qui lui permettrait de voyager? Je me demande ce qu’elle fera si elle n’a plus la santé dans six mois, ou si un proche est malade et qu’elle ne peut pas partir, etc. Tous les scénarios sont possibles.

Peut être qu’elle ne veut que le faire une fois! Je lui dirais Bravo, va profiter. Mais ne mets pas ta vie en veilleuse pendant ta période de sacrifice. Recherche les petits bonheurs dans ton quotidien parce qu’avec le temps, j’ai appris que ceux-ci sont beaucoup plus nombreux et importants. Planifier pour les plus grands, ça nous motive, ça nous permet de sentir que nous nous levons pas pour rien le matin mais le temps qui passe, ne reviendra pas.

Ça m’a fait du bien de réaliser comment je ne remettais pas à plus tard le bonheur. Je n’ai jamais eu l’impression qu’il fallait que j’endure quelque chose pour atteindre le bonheur. Bien sûr, j’ai travaillé fort, je n’ai pas toujours été euphorique à faire tout ce que j’ai eu à faire dans ma vie mais à tous les jours, je sais reconnaître les petits bonheurs qui me permettent de continuer. Pour moi, c’est ça la vie.

Leçon du jour; les grands bonheurs sont une goutte d’eau dans un océan composé de petits bonheurs.

Bon cheminement 😉

Puisque le hasard n’existe pas, j’ai reçu ce matin cette citation dans mes courriels de Gretchen Rubin, que j’apprécie beaucoup comme auteure. Vous, qu’est-ce que vous aimez le plus faire? Je crois que c’est une bonne piste pour profiter plus souvent du bonheur…

«It is all a question of weeding out what you yourself like best to do, so that you can live most agreeably in a world full of increasing number of disagreeable surprises.»

-M.F.K. Fisher, How to Cook a Wolf