J’aurais pu aussi nommer ce billet; écrire est nécessaire à ma survie. Si vous me suivez, vous savez que j’ai recommencé à travailler en novembre dernier, après 10 ans à la maison à être une Maman à temps plein pour mes deux trésors. Pendant ces années, j’ai commencé à me chercher en tentant par tous les moyens de trouver ma place en tant que femme et la Maman que j’étais devenue.

J’ai toujours lu beaucoup. Plus que tous les gens que je connais. J’imagine que de commencer à écrire allait de soi, on dit qu’il faut lire beaucoup pour écrire, non? C’est par amour de la lecture que je me suis mise à écrire. Je m’étais mise à lire TOUT sur comment nourrir ma famille et puisqu’un autre de mes besoins est d’aider, ça allait aussi de soi que je veuille partager tout ce que je découvrais.

Je dois aussi confier qu’avec deux jeunes enfants à la maison, j’avais besoin de m’évader un peu pour demeurer saine d’esprit. C’est l’écriture qui m’a permis de passer au travers mon quotidien. N’allez pas me lancer de tomates, j’étais une super Maman, une mère presque parfaite selon tous les livres sur la maternité que je lisais!!! mais la femme que j’étais ne se retrouvait plus, elle n’existait plus.

J’ai toujours eu besoin de créativité. Je crois que nous en avons tous besoin à différents niveaux ou du moins nous aurions tous intérêt à l’exploiter. La créativité est devenue le filon que me rattachait à qui j’étais vraiment. C’est avec du recul que je peux vous en témoigner parce quand ça s’est présenté, écrire n’était qu’une échappatoire, une petite pause de toutes mes responsabilités.

Peu à peu, sans m’en rendre compte, l’écriture est devenue une seconde nature. Un besoin viscéral. Quand je n’écrivais pas, je pensais à ce que j’allais écrire. Après quelques années à bloguer sur tout ce qui se passait dans ma cuisine, mon écriture m’a emmené dans une autre sphère de mes questionnements. C’est ainsi que l’idée de Maman se cherche est arrivée, mais j’avais décidé que ça serait un livre que j’écrirais au lieu d’un blogue. Je pensais que mon cheminement avait un début, un milieu et une fin.

Je peux vous confirmer qu’après presque quatre ans sur ce projet, qu’il n’y aura jamais de fin à mon cheminement. Il n’y a que la mort qui devrait arrêter toute personne de cheminer selon moi. Bien sûr avec le temps nous devenons plus sages, nous obtenons des réponses, nous savons de plus en plus qui nous sommes et ce que nous voulons, mais l’évolution ne s’arrête jamais. J’avais besoin de comprendre ça pour enfin terminer le livre que je voulais tellement écrire.

J’étais plus motivée que jamais à écrire quand j’ai reçu un appel pour un emploi que je ne pouvais pas refuser. Sur le coup, je me suis dit, pas de problème, je vais pouvoir continuer à écrire, je n’allais que travailler 20 heures semaines. Je n’avais pas réalisé que ma vie était déjà remplie à pleine capacité. Une Maman à la maison, ça a le don de justifier chacune des minutes de son temps en les commettants à mille et une occupations.

Malgré toute ma bonne volonté, j’écrivais de moins en moins bien que j’y pensais TOUT le temps.  Ça me rendait de mauvaise humeur. J’en voulais à l’univers, mais dans le fond je m’en voulais en moi-même. Comment ça que je ne pouvais pas trouver l’énergie, voir même la discipline pour faire ce que je savais était nécessaire à mon bien-être. Malgré que je sois spécialiste en planification, je suis tombée en mode de survie.

Je ne sais pas si c’est toutes mes frustrations, ou le temps qui a fait son chemin, mais à la fin du mois d’avril, après avoir travaillé pendant deux mois à temps plein (je vous épargne à quoi ressemblait ma vie), après avoir travaillé plus de 50 heures en quatre jours pour livrer un congrès à plus de 800 congressistes, je me suis assise pour écrire mon premier roman.

L’idée m’était venue exactement un an plus tôt. Je n’avais JAMAIS imaginé écrire un roman. Écrire ma vie, mes pensées, pas de problème. Écrire de la fiction, je ne pensais pas que j’avais assez d’imagination. Mais puisque ma créativité était en grand manque depuis plusieurs mois, elle m’a clouée à mon ordi, à toutes les minutes que j’avais de libre et ne m’a pas lâchée jusqu’à ce que j’écrive mon premier livre. Vous savez ce qu’il y a d’encore plus fou, c’est un roman d’amour très SEXY. Aucun lien avec tout ce que j’ai fait en écriture depuis mes débuts il y a six ans.

J’ai réalisé deux choses en écrivant ce livre. Premièrement, le moment parfait pour faire quelque chose n’arrivera jamais. Je connaissais cette leçon, mais de la vivre aussi intensément m’a démontré que la terre allait continuer de tourner même si je prenais du temps (que je pensais que je n’avais pas) pour écrire. Deuxièmement, écrire est devenu pour moi un besoin primaire que je dois reconnaître. Je ne sais pas où me mènera ce projet, mais ce que je sais est que je suis non seulement capable d’écrire un livre, mais j’ai besoin d’en écrire d’autres.

Nous devons faire confiance en la vie, mais je dirais qu’il faut être attentif à ce qui nous fait vibrer. Nous ne pouvons pas savoir tout ce qui se cache derrière une idée si nous n’allons pas y voir de plus près. Mon aventure a commencé par une envie de partager, l’écriture n’était que le moyen d’y arriver. Mes passions comme la lecture, mes besoins comme de vouloir aider m’ont emmené vers une essence de ma personne que je ne suspectais pas.

Je vous souhaite de continuer à écouter la petite voix qui vous pousse ou vous ramène toujours dans une certaine direction. Je dois confier que ça ne sera pas toujours facile de s’y abandonner, mais c’est la constance qui vous fera découvrir tout ce qui s’y cache.

Leçon du jour; nous trouvons toujours du temps pour ce qui est réellement important.

Bon cheminement 😉