Je n’ai jamais eu de gêne à parler de mon âge. Je ne me suis jamais sentie vieille avant cette année, je crois. Il faut dire que hier soir, je n’ai pas aidé ma cause, je suis sortie, dans un resto bar qui se transforme en disco après le service.

Même si je n’étais qu’à quelques minutes de la maison, je ne me suis pas reconnue du tout auprès de la jeune clientèle qui s’y trouvait. J’étais dans un autre monde. J’avais l’impression qu’Hollywood avait débarqué tellement toutes les filles et la majorité des garçons auraient pu jouer dans une télé-réalité, tel le Bachelor ou la Bachelorette, c’est selon.

C’est peut être juste une impression, j’étais quand même avec mon groupe, je n’ai pas analysée à outrance mais je ne me sentais pas du tout à ma place. Je me disais qu’il me semble que ça ne fait pas si longtemps que je sortais moi aussi mais il semblait y avoir bien plus que deux décennies entre nous.

Il faut dire que mon corps m’a aussi rappelé ce matin que je n’avais plus 20 ans. Mes responsabilités de la journée tout autant.

Entre les deux oreilles, je sais que je ne suis pas vieille, j’ai encore trop d’idées et de projets. Mais je sais que je dois prendre mieux soin de moi pour tous les réaliser. Ce que je prenais pour acquis, n’est plus. J’ai l’impression que le temps presse, que le bateau de la vie est en train de passer et que si je n’embarque pas, il va me laisser seule sur le quai avec tous mes rêves.

Hier soir, j’ai senti le «last call», il m’a secoué. Je sais qu’il n’a pas d’âge pour devenir qui nous sommes vraiment, je sais que toutes les étapes de la vie apportent ses cadeaux mais parfois, on reçoit le tremblement de terre qui nous remet sur le bon chemin.

Leçon du jour; n’attendez pas le tremblement de terre, il n’est jamais trop tard pour vos rêves les plus fous, ni pour les plus simples.

Bon cheminement 😉