Ma relation avec l’argent est simple, j’ai un dicton qui dit «Quand il en aura plus, il en aura d’autre». Je ne sais pas d’où ça sort mais je sais que j’ai toujours eu cette phrase en tête, même lorsque j’étais aux études. Vous savez quoi? Ça toujours été vrai pour moi. Ça se résume à faire confiance à la vie, j’imagine, et à mes capacités aussi à en faire.

Mais depuis 10 ans, je n’en fais pas ou peu. Je gagne ma part en faisant des économies pour ma famille, je dis souvent que c’est mon travail de Maman à la maison. Je n’achète rien si ce n’est pas en spécial ou si ce n’est pas magasiné à fond, toutes nos dépenses y passent. Pour nos activités, vous me verrez presque toujours avec des coupons en main. La liste est longue de comment j’y arrive mais j’économise des milliers de dollars à ma famille par année.

Le moment est venu pour moi de faire des vrais sous. Je déteste y penser. J’angoisse juste à penser à négocier ma juste part. J’ai souvent, lire toujours, travaillé en offrant une bonne partie de mon temps en bénévolat. Je gagnais bien ma vie mais je donnais beaucoup. Je me disais que je gagnais de l’expérience, que tous mes efforts allaient certainement me porter fruit.

Quand je suis devenue Maman, j’étais à mon compte. En ce moment, je me questionne beaucoup à reprendre les rênes de cette entreprise laissée sur la glace, j’avoue qu’elle est très frigorifiée après 10 ans… J’ai de très bons souvenirs de cette aventure. J’en ai aussi de moins bons, tous reliés à l’argent. Là aussi j’ai donné beaucoup.

Je me questionne sur le pourquoi? Si je regarde les modèles que j’ai eu et ceux autour de moi, j’ai une bonne idée de pourquoi je suis si en conflit. Mais comment réussir à vaincre cette peur de déplaire parce que je serais payé à ma juste valeur? Est-ce que je suis Mère Teresa? Pourquoi je me valorise autant en donnant?

Quand on n’a jamais manqué de rien, il est difficile de déterminer combien on a besoin pour être heureux, non? Je sais que l’argent ne fait pas le bonheur. Je sais aussi qu’il y contribue, je sais que je suis gâtée de ne pas en manquer.

Voilà, une grosse confidence de Maman qui se cherche des solutions.

Bon cheminement 😉