Je ne sais pas quand c’est arrivé mais un bon matin, sans m’en rendre compte, j’ai arrêté de rêver. Mon inconscient a décidé que mon petit train-train de la vie allait être assez pour moi. J’allais même me sentir coupable quand une parcelle de rêve commencerait à se manifester.
Il y a certainement eu toute une réunion dans mon cerveau à laquelle je n’ai pas été invité. J’imagine les discussions sur mon sort; elle a tout pour être heureuse, pourquoi lui en donner plus? Elle devrait déjà être heureuse avec ce qu’elle a. Tout le monde a des besoins non comblés, ainsi va la vie. Elle ne devrait vraiment pas se plaindre, tant d’autres rêveraient d’être à sa place…
Quand j’ai osé commencer à me questionner, je me sentais bien coupable. C’est comme si on m’avait remis le procès-verbal de cette réunion et j’étais quand même assez d’accord avec ce qui avait discuté. Je me trouvais pas mal bébé gâté d’en demander plus, tel un enfant qui n’est jamais satisfait. Pourtant, je me trouvais raisonnable. J’étais très reconnaissante de ma vie mais il manquait quelque chose.
Avec le temps, en me cherchant, je me rends compte que c’était le rêve. La liberté de rêver. C’est comme si en étant une adulte responsable, je devais renoncer à l’étincelle de mes envies cachées dans mon cœur. Je devais être juste, ne pas en demander trop et certainement ne pas mettre trop d’emphase sur le «MOI» quand j’avais trois autres «MOI» sous mon toit.
Je ne parle pas ici juste du rêve qui coûte quelque chose. Dans mon cas, je rêve tout simplement d’être MOI. Je rêve de me lever le matin et d’avoir hâte de vivre pleinement ma vie. Sans oublier les autres, je connais mes responsabilités mais celles-ci devraient être un moteur qui me fait avancer, non pas un boulet qui m’immobilise.
Ce n’est pas facile se débarrasser de ces pensées envahissantes qui voudrait bien que je respecte ce qui a été décidé pour moi. J’ai lu ce weekend que notre cerveau est non seulement paresseux mais il n’aime pas le changement. Il n’aime pas quand c’est forçant pour lui mais en plus, il semblerait qu’il voudrait nous protéger contre les dangers possibles quand il y a un changement.
Comme toujours, j’y vais un petit pas à la fois, je recommence à rêver. Je crois que nous sommes tous libre de rêver, c’est possiblement la plus belle liberté de la vie.
Leçon du jour; rêver c’est la liberté d’être en vie, arrêtons de se sentir coupable.
Bon cheminement 😉
Un des mes films préférés de tous les temps, le genre où nous savons toutes les répliques par cœur. Mon billet du jour m’a fait penser à la fin du film, j’ai toujours adoré ces dernières paroles, je rêvais beaucoup à 19 ans.